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Bovary's
31 juillet 2005

Les soupirs au clair de lune, les longues

  Les soupirs au clair de lune, les longues étreintes, les larmes qui coulent sur les mains qu'on abandonne, toutes les fièvres de la chair et les langueurs de la tendresse ne se séparaient pas du balcon des grands châteaux qui sont plein de loisirs, d'un boudoir à stores de soie avec un tapis bien épais, un lit monté sur une estrade, ni du scintillement des pierres précieuses...

  S'il y avait quelque part un être fort et beau, une nature valeureuse, pleine à la fois d'exaltation et de raffinements, un coeur de poète sous une forme d'ange, lyre aux cordes d'airain, sonnant vers le ciel des épithalames élégiaques, pourquoi, par hasard, ne le trouverait-elle pas? Il allait venir et l'enlèverait toute entière dans un baiser...
  Oh! Tout mentait: chaque sourire cachait un baillement d'ennui, chaque joie une malédiction, tout plaisir son dégoût, et les meilleurs baisers ne vous laissaient sur la lèvre qu'une irréalisable envie d'une volupté plus haute...

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